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Verts...de colère


Une journaliste de Place Grenet nous a sollicité pour une interview sur la politique écologique de la municipalité. Son objectif? Dresser un bilan des avancées effectuées par l'actuelle mairie en matière d'environnement. Sa demande est pour nous l'occasion de réinterroger les engagements de la campagne du maire afin de les comparer aux politiques réelles mises en place. C'est aussi l'occasion de définir notre propre vision d'une ville plus écologique!


Parmi les 120 engagements de campagne les engagements 45 et 47 aborde les politiques prévus en matière de transports en commun :


45 Ouvrir une nouvelle ère pour le développement des transports en commun

Poursuivre le développement des transports en commun nécessite

l’augmentation des budgets qui lui sont consacrés et l’exigence

ferme auprès du Conseil Général du maintien de ses financements.

Nous lancerons les études relatives au tram-train dans les 3 vallées

autour de Grenoble et le mettrons en place au moins sur un axe. Nous

prolongerons la ligne de tram E vers le sud et la ligne A vers le nord et

le sud. Nous assurerons le bouclage des lignes existantes par une ligne

« rocade sud ». Un projet de transport par câble structurant au Nord-

Ouest de la Ville sera soutenu. L’intégration de la Régie du téléphérique

au sein du réseau de transports sera envisagée et une modernisation/adaptation

du téléphérique étudiée.


47 rendre les transports en commun plus efficaces


Nous améliorerons la fréquence des transports en commun aux heures

de pointe et pendant les vacances scolaires. Afin d’améliorer leur

vitesse, nous développerons les voies réservées et la priorité aux

feux. En concertation avec le personnel, nous élargirons les horaires

de circulation. Une meilleure coordination des horaires permettra des

gains de temps supplémentaires.


De nombreuses améliorations ont en effet eu lieu concernant l'aménagement des horaires, les agrandissements de ligne ou encore la tarification solidaire. Cependant, bien que ces points positifs soient à souligner, il nous semble que la direction qu'emprunte la municipalité conjointement à la Métro pour favoriser les transports en commun soit basée sur un modèle répressif plus qu'incitatif.


Nous pensons que pour favoriser l'usage des transports en commun la gratuité est le levier le plus efficace. Or depuis trois ans, la municipalité à développé un nombre toujours croissant de méthodes visant à punir les automobilistes tout en maintenant des tarifs trop élevés des transports en commun et en augmentant le cout des amendes pour fraude.

Parmi les mesures coercitives, le projet cœur de ville cœur d'agglomération a été l'occasion de revoir le plan de circulation du centre ville. Les sens interdits ont fleuris obligeant les automobilistes à emprunter des circuits plus qu'ubuesques, augmentant ainsi non seulement les bouchons mais aussi le temps passé dans la voiture, donc la pollution. le stationnement payant s'étendant toujours d'avantage oblige également les conducteurs à tourner d'autant plus pour trouver une place gratuite. Par ailleurs les vignettes crit'air viennent désormais sanctionner les conducteurs les moins aisés ne pouvant acheter une voiture neuve plus écologique. "Ce certificat de qualité de l’air permet de distinguer les véhicules en fonction de leur impact environnemental et ainsi établir des restrictions de circulation. [...] Cette vignette classe les véhicules en fonction de leur carburant et de leur entrée en circulation [...]. Ainsi, les pastilles vertes récompensent les véhicules 100% électriques ou hydrogène tandis que les pastilles grises sanctionnent les véhicules roulant au Diesel et entrés en circulation entre 2001 et 2006." (Revue Coyotte, Février 2017). Concrètement les personnes possédants des véhicules polluants seront sanctionnées si elles circulent lors des pics de pollution. Nous ne comprenons pas en quoi ces vignettes, si ce n'est à faire du green-washing, ont un quelconque impact écologique. Enfin les amendes pour fraude dans les transports sont passées à 111€ (http://c.ledauphine.com/isere-sud/2017/10/16/pas-de-ticket-ce-sera-111-d-amende) et les tickets dans le bus à 2,10€ au lieu de 1,60€. Par ailleurs sachant qu'un abonnement classique pour les 25/64 ans ne bénéficiant pas de la tarification solidaire est de 567 euros annuel, ou 57,70€ mensuel, il est souvent plus avantageux pour ces personnes d'utiliser leur voiture, tant d'un point de vue financier qu'en terme de temps passé dans les transports.

Outre la politique en matière des transports, véritable contre sens, la ville n'opère pas, à notre connaissance une politique réelle pour réduire l'empreinte écologique des industries les plus polluantes. Elle n'œuvre pas pour interpeller les politiques et industriels contre l'obsolescence programmée. Partout où elle peut elle installe des bornes multimédias et développe le tout numérique. Lors du conseil municipal du 25 Juin nous interpellions le maire sur le sujet alors que le conseil s'apprêtait à voter une subvention pour encourager la dématérialisation :


"Nous allons dépenser 210000€ en 4 ans pour aider les usagers (NDLR : démunis face au numérique). [...] Est il necessaire d’investir autant pour encourager d’avantage le dématérialisé ou ne peut on pas preferer un retour à la présence d’agent d’accueil ? désire t on une société dématérialisée ? quel impact [...] sur l’environnement ?Il nous parait important de rappeler ici que le cloud est un veritable nuage de pollution qui contribue largement au réchauffement climatique. Au-delà de ces trajets impressionnants que parcourent les données informatiques, mails ou requetes, c’est surtout le stockage des données dans les datas centers qui consomme le plus. Pour bien comprendre la réalité de cette forme de pollution, voici des données chiffrées : En 1 heure, dans le monde, pas moins de 10 milliards de mails sont envoyés. Ceci équivaut à 50 Giga Watt/heure ou encore la production électrique de 15 centrales nucléaires pendant 1 heure ou encore 4000 Aller/Retour Paris New York en avion."


Il nous apparait évident de souligner aujourd'hui que la politique municipale en matière d'environnement s'apparente plus à une opération de communication qu'à une réalité effective. Grenoble et l'écologie, c'est surtout dessiner une ville verte pour les familles aisée en dépit de toute logique environnementale ou sociale


Pour plus d'éléments sur la gratuité des transports en commun : http://gratuite-transports.ouvaton.org/









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